De pilote de course à la Résistance en Zone 13.

L’histoire de Louis Rosier et la course poursuite sur la route nationale 144

Louis Rosier, est un pilote automobile Français, né le 5 novembre 1905 à Chapdes-Beaufort (Puy-de-Dôme) et mort le 29 octobre 1956 à Neuilly-sur-Seine, des suites d’un accident survenu aux Coupes du Salon, sur l’autodrome de Linas-Montlhéry.

Fils d’un roulier travaillant sur les chantiers, Louis Rosier développe rapidement une passion pour les sports mécaniques. Il commence la compétition à dix-neuf ans par des épreuves locales de moto-cross. Passé à l’automobile, il remporte quelques succès de classe en courses de côtes. Il participe aussi au XIIe Critérium international Paris-Nice 1938 sur Talbot et, la même année, aux 24 Heures du Mans, sur un coupé Talbot-Lago T150 SS en équipage avec Robert Huguet (abandon), au rallye du Soleil avec la même marque.

La guerre le voit devenir un résistant, actif au maquis de l’Espinasse commune de Pulvérières (Puy-de-Dôme).

Un jour, le chef régional de la Zone R6, Robert Huguet, dit Prince et Louis Rosier dit Cheminant (conducteur), croisèrent sur la RN 144 au lieu-dit Les baraques une voiture avec à son bord 4 allemands. Le véhicule se dirigeait vers le pont de Menat. N’écoutant que leur instinct, ils firent demi-tour et prirent en chasse le véhicule allemand qu’il rattrapèrent. Alors que les deux véhicules sont côte à côte, Robert Huguet ouvre le feu et tue deux occupants du véhicule allemand mais dans l’échange de tirs, Robert est grièvement blessé. Une course poursuite est engagée mais Louis est un as du volant. Il sème ses poursuivants ! Arrivé au pont de Menat, il s’arrête chez Raphanel et camoufle la traction Citroën. De là les maquisards partent se cacher dans les bois des environs. Le lendemain, François le Belge prévenu récupérera le véhicule criblé de balles et le camouflera dans divers endroits. Le dernier lieu sera aux Boissis sous une cabane en genêts construite à la hâte près d’une maison.

(Dont source : livre « Ceux du maquis 2 ».