Le 9 juin 1944.
- 3 résistants sont morts pour notre liberté.
Le 10 juin 1944
- 3 civils sont morts, victimes de la barbarie nazie.
Sources « Le Maitron » et « Zone 13 ».
Afin de rejoindre le Mont Mouchet, le 9 juin 1944, vers 3 heures du matin, un convoi (11 véhicules, 400 à 450 volontaires FFI) venant de la région Montluçonnaise, se dirigeant vers le réduit de Saint-Genès-Champespe (63) et devant être pris en charge par le maquis de Jeuge de Condat-en-Combraille (63), subit l’assaut de soldats allemands circulant sur l’axe Clermont-Ferrand – Aubusson. 32 résistants périrent dans l’affrontement, morts en combattant ou pour la plupart exécutés sommairement sur place, sur les communes de Condat-en-Combraille (63) et Saint-Avit (63).
Pour la Zone 13
DUDALA Zdzislaw, né le 3 janvier 1923 à Zagórze (Pologne).
Mort au combat ou exécuté sommairement le 9 juin 1944 à Condat-en-Combraille (Puy-de-Dôme) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Zdzislaw DUDALA habitait Saint-Eloy-les-Mines où il était très certainement mineur. Il a été reconnu Mort pour la France, homologué FFI. Son nom figure sur le Monument aux Morts de Saint-Eloy-les-Mines ainsi que sur le monument commémoratif du champ des Martyrs à Condat-en-Combraille.
GARDE André, né le 10 juin 1924 à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme).
Mort suite à ses blessures le 9 juin 1944 à Condat-en-Combraille (Puy-de-Dôme) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
André Garde est le fils de Louis, forgeron, et de Marguerite Legay -ou Lagayt-, sans profession, qui habitaient 24 rue Jeanne d’Arc à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) au moment de sa naissance. André Garde habitait chez ses parents quai Rouget de L’Isle à Montluçon (Allier) en 1944. Il rejoignit les FFI le 6 juin 1944.
André Garde figure parmi les victimes, mort des suites de ses blessures au combat. Le tribunal civil de Riom en date du 7 décembre 1944 a établi son décès à Condat-en-Combraille.
Il a été reconnu Mort pour la France, homologué FFI, soldat de 1ère classe.
Son nom figure sur une plaque commémorative et sur le Monument à la mémoire des Volontaires FFI à Condat-en-Combraille ainsi que sur le monument aux Morts de Saint-Eloy-les-Mines.
Le 9 juin 1944, un convoi de l’armée allemande fut attaqué par les FFI à Saint-Eloy-les-Mines. Un résistant fut tué. Le lendemain, en représailles, à l’occasion des obsèques du résistant, l’armée allemande tua trois personnes, et prit un otage qui sera fusillé le 13 juillet .
Encore peu peuplée au début du 19e siècle, la commune de Saint-Eloy-les-Mines se développa grâce aux mines de charbon ; ville d’ouvriers mineurs elle est jugé en mars 1943 anti armée allemande et anti gouvernement de Pétain dans un rapport de police, suite à une enquête sur des graffitis et des dégradations de bâtiments appartenant à des pro gouvernement Pétain.
Le 9 juin 1944 un convoi de l’armée allemande fut attaqué par des membres de la Résistance, le motocycliste qui était devant fut touché, les Allemands ripostèrent, les résistants se replièrent en prenant la route des Bayons, mais Gabriel DIONNET resta à plat ventre au milieu de la place et continua à tirer, il tenta de se replier mais fut abattu, les Allemands tirèrent sur la mairie puis ramassèrent leurs blessés et partirent.
La mairie de Saint-Eloy-Les-Mines décida d’organiser les obsèques du résistant à 16 heures le lendemain.
Vers 15 heures le 10 juin 1944, la foule de Saint-Eloy-Les-Mines et des communes environnantes était imposante pour les obsèques de Gabriel DIONNET, Vers 16 heures les troupes de l’armée allemande, venues de Clermont-Ferrand et de Montluçon, encerclèrent la ville.
Louis BRUN fut tué de trois balles dans son champ situé sur la côte Persières au dessus du vieux bourg (son corps fut retrouvé vers 17 heures). Émile GROSBOIS, Alexandre DUPPERRAY et Mlle Sommer, venus de Menat et apercevant les Allemands décidèrent de faire demi-tour au lieu-dit l’Etreillet. Il y eut alors deux coups de feu. Émile GROSBOIS poussa un cri, Mr DUPPERRAY et Mlle SOMMER se jetèrent à terre, puis emmenèrent le corps dans une maison voisine. Jeanne EGLIZAUD, née LAMOINE, habitant aux Sucharet, commune de Saint-Eloy-les-Mines, après avoir entendu des coups de feu décida de venir à la rencontre de son fils parti aux obsèques de Gabriel DIONNET. Une rafale tua sur le coup à la tête Jeanne EGLIZAUD ; son fils et des passants ramenèrent son corps à son domicile.
Jean BEAULATON, le maire qui remplaçait par intérim Alexandre VARENNE, fut interrogé en présence du motocycliste de la Wehrmacht blessé la veille qui demandait de tuer des otages et de brûler la ville. A ses côtés figuraient aussi Paul BROCHET, interprète et habitant de la commune, Mr NONDOT, directeur des mines de la Bouble, Mr LOUSTEAU, directeur des houillères du centre et Mr DURIN. Les Allemands repartir vers 19 heures en ne mettant pas le feu à la ville mais en emmenant un otage, Rémy BEAUNE qui sera incarcéré et exécuté le 13 juillet.
DIONNET Gabriel, né le 18 février 1926 à Vichy (Allier).
Tué au combat le 9 juin 1944 à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) ; correcteur à la radiodiffusion ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Gabriel DIONNET habitait 7 rue Alliotaux à Vichy (Allier). Il s’engagea le 2 mai 1944 aux GMR groupe Gergovie à Montluçon. Il rejoignit la résistance le 6 juin 1944 grâce au commandant « Stéphane », qui doit être Louis JOUHET qui mentionne ce fait dans sa biographie et intègre le maquis FTP CHAUVET, du nom de Jean CHAUVET, alors installé sur la commune de Youx (Puy-de-Dôme).
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Éloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) ainsi que sur celui de Vichy (Allier). Il a été déclaré « Mort pour la France ».
EGLIZAUD Jeanne, née le 27 juin 1903 à Commentry (Allier).
Exécutée sommairement par les Allemands le 10 juin 1944 à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-dôme) ; victime civile.
Née LAMOINE, fille d’un mineur de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), Jeanne épousa le 14 avril 1923 Alphonse EGLIZAUD à Saint-Eloy-les-Mines. Le couple habitait cette commune.
Son nom figure sur le monument aux Morts de Saint-Eloy-Mines.
GROSBOIS Émile, né le 30 juin 1905 à Menat (Puy-de-Dôme).
Exécuté sommairement par les Allemands le 10 juin 1944 à Saint-Éloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) ; victime civile.
Émile GROSBOIS est le fils de Louis GROSBOIS, conducteur de voitures demeurant à Menat (Puy-de-Dôme, et de Marie, née CHARRON. Il se maria le 25 avril 1932 avec Pierrette VEDRINES à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Il habitait Menat (Puy-de-Dôme).
Le nom d’Émile GROSBOIS figure sur le Monument aux Morts et sur la plaque commémorative 1939-1945 Indochine Algérie à Menat. Sur le site MémorialGenweb, il est signalé à tort comme mort en déportation.
BRUN Louis, né le 19/08/1886 à SERVANT (Puy-de-Dôme).
Exécuté sommairement par les Allemands le 10 juin 1944 à Saint-Éloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) ; victime
Fils de BRUN Amable et de TINARDON, Françoise, menuisier, marié le 28 juillet 1913 à MENAT (63) avec FOUET Suzanne, demeurant à Saint-Eloy-les-Mines. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Eloy-les-Mines.
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